1 = Dans le catalogue de l'exposition
"Min Jung-Yeon, le dessin est le devenir"
au Musée d'art moderne de Saint-Etienne métropole :
Exposition jusqu'au 30 septembre 2012
"...Peinture et dessin, l’œuvre de Jung-Yeon Min est riche d’un monde étrange qui mêle références biologiques, végétales, animales et humaines pour instruire une esthétique où le corps, s’il n’est pas explicite, opère notamment comme vecteur libératoire du geste créateur, un substitut à l’excès de contrôle et au blocage respiratoire. Ce qui distingue la démarche de l’artiste est la façon dont celle-ci envisage l’un et l’autre de ces deux modes, tout à la fois individuellement et en complémentarité. Alors qu’elle attend du dessin qu’il l’entraîne à l’invention de la forme de sorte à constituer comme un catalogue de figures possibles au regard de l’espace, de la structure, du temps, de la couleur, etc., la peinture est le prétexte à toutes sortes de compositions qui mettent en jeu les éléments de ce vocabulaire. L’un est empirique, ouvert à toutes les surprises et à toutes les rencontres ; l’autre est plus construit, plus mental, et réclame à l’artiste de faire des choix..."
2 = Dans le numéro de Semaine, 25.12, du 22 juin 2012,
en accompagnement de l'exposition :
"COMBAS/KIJNO - via crucis, la peinture à quatre mains",
à la Chapelle de la Visitation de Thonon-les-Bains (74)
Exposition jusqu'au 7 octobre 2012
"...Pour inattendue qu’elle soit, la rencontre entre Combas et Kijno tient de celles, surréalistes, qu’affectionnait et que recommandait Breton à ses troupes. Il parlait à cet effet d’« association à fonctionnement symbolique ». S’il y a symbole ici, c’est bien celui qui réunit les deux artistes : la même passion pour la peinture. Il n’est plus temps de rappeler leur aventure respective, l’histoire s’en est chargée depuis belle lurette et leur nom est associé à certaines des mouvances qui ont façonné l’art contemporain des cinquante dernières années. Mieux vaut s’attarder, sinon s’interroger sur ce qui a motivé les deux artistes à jouer le jeu de la peinture à quatre mains (...)
Ce Chemin de croix, Kijno dit l’avoir voulu « comme un chant funèbre de ce que nous avons vécu au XXe siècle. » Avec son lot de monstruosités et de violences. Avec cette souffrance éprouvée pour la misère du monde. Pour Combas comme pour lui, un tableau n’est pas un objet quelconque de décoration mais « un ex-voto pour exorciser les douleurs de l’homme. » Que la peinture ait trouvé avec eux l’occasion d’une telle régénération est le signe de sa parfaite vitalité. Le format monumental des quatorze stations peintes par Combas et Kijno s’offre ainsi à voir tout à la fois comme un immense manifeste et comme un pur poème. Redisons-le : une rencontre au sommet de l’esprit."
3 = Dans la revue (art absolument), n° 48, juillet-août,
entretien avec : " Miguel Chevalier - L'art umlérique
ou la possibilité d'autres mondes"
"...Installé à Ivry-sur-Seine, l’imposant atelier qu’occupe Miguel Chevalier - La Fabrika - s’offre à voir comme un laboratoire futuriste entièrement dédié aux arts numériques. L’artiste qui y travaille épaulé par une petite équipe dévouée à sa cause invite le visiteur à y découvrir tout ce qu’on peut créer à partir des logiciels spécialement conçus à cet effet : un grand herbier lettriste, des jardins virtuels interactifs, des installations lumineuses, des sculptures imprimées en 3D, des tirages photographiques, etc. Quelque chose de la possibilité d’autres mondes est ici à l’œuvre qui excite et interroge tout à la fois le regard. Tout semble être allé si vite depuis près de trente ans que Miguel Chevalier a commencé à explorer ce domaine qu’il convenait de l’arpenter de nouveau avec lui. Rencontre."