... aux éditions Till Schaap I Genoud à Bern (CH) :
"Noir, mémoire et oubli"
"[...] A première vue, les dessins de Guy Oberson se donnent à voir dans un brouillage informe qui n’en rend pas toujours évidente la lecture. Il y va d’une épiphanie comme il en est d’une image qui lentement apparaît à la lumière rouge de la chambre noire en surface d’un papier photographique trempé dans un bac de révélateur. Petit à petit, l’image gagne en densité, puis en valeur, enfin se précise pour prendre finalement forme. Comme si le motif ne se délivrait au regard qu’à la condition qu’on lui accorde le temps nécessaire à sa définition. En quelque sorte, les dessins d’Oberson exigent qu’on les appréhende de l’intérieur, dans le dedans de leur matière afin d’en embrasser l’espace. Aussi le regard qui s’y porte doit s’y consacrer pleinement, en durée, aux risques sinon de ne pas vivre ce qui est à voir. Il convient ici de dépasser la surface des choses, d’aller de l’autre côté de l’image pour mesurer au plus juste ce qu’il en est de sa réalité. [...]"
Au sommaire de cet ouvrage :
"Les cris de Guy Oberson", préface d'Alain Berset
"L'odeur de la vie", conversation avec Nancy Huston, décembre 2012.